lundi 4 novembre 2013

Se confronter à une autre culture. Je ne pensais pas que cette phrase alimentant les raisons de mon départ s'avérait aussi applicable et véritable. Les anglais sont pourtant proches de nous, mais cette eau nous séparant d'eux a suffit pour créer une toute autre humanité. Se dépayser devient alors une obligation, mais une obligation visible seulement par ceux qui ont la chance de s'immerger ici, sans contact français, sans point de repère. Une chance qui paraît à première vue contraignante et malheureuse, mais qui se révèle un instant plus tard comme l'une des choses les plus utiles à notre connaissance du monde. Qui suis-je face à ces traditions encore indéfinissables? N'est-ce pas finalement le but de la vie que de rechercher des choses différentes de ce que nous avons vu jusqu'à présent? N'est-ce pas trop facile d'utiliser la peur comme moyen de persuasion nous empêchant de quitter notre pays natal? L'humain se rendrait peut-être compte de ce qui l'entoure, connaîtrait des sentiments qu'il n'a jamais vécu, comme le fait de se sentir seul même accompagné, par défaut de connaissance de langue. Il se confrontera alors à lui et à lui seul, ne pouvant utiliser comme seul exutoire son esprit et son moyen de réflexion. Cette solitude provisoire et forcée ne permettrait-elle pas à l'être humain de se confronter aux choses réelles? 

Ici nous ne fêtons pas Halloween une fois, mais une semaine entière. Contrairement à la bonne fêtarde anglaise je n'ai utilisé ce prétexte que pour deux petites nuits, nuit où l'on danse frénétiquement aux rythmes des basses et des rires alcoolisés, la peau blanche et le sang sur nos mains. Nos voix criardes, emblèmes de notre éthylisme prononcé, puis la décadence plus forte que la sagesse. 
To confront another culture. I didn't think this sentence motivating my departure could be so true and meaningful. English people are still so close, but this water separating us was enough to create another whole humanity. To be disoriented becomes then an obligation, but visible only by those who were lucky enough to dive in here, without French touch, without landmarks. A chance which seems at first sight restrained and sad, but only to reveal herself a moment later to be the most useful thing to our world knowledge. Who am I in front of these traditions I can't yet define? Isn't it in the end life's goal to look for unknown and different things? Isn't it too easy to persuade with fear to prevent ourselves from ever leaving our homeland? Human would maybe get better what is around him, know feelings he never experienced, such as feeling alone even with someone because we don't know the language. He will face himself, and himself alone, as he wouldn't be able to use his mind alone as an outlet and reflexion. Couldn't this temporary and forced loneliness allow human being to face real things?
We do not celebrate Halloween once here, but a whole week. Unlike the partying English people, I used this plea for two small nights only, night of frenzy dancing, rythmed by bass and alcohol laughs, skin turned white and blood on our hands. Our shrilled voices, emblems of our heavy drinking, and the decadence stronger than wisdom.





Aucun commentaire :