lundi 10 février 2014

Le 21ème amour, mon amour.

Un ventre retourné « sur la route de Madison », et l’ingérable vérité refait ainsi surface : dans ce monde dirigé par l’attractivité du corps et de la baise sans lendemain, pouvons-nous encore justifier le véritable amour ? Des accessoires virtuels aujourd'hui pratiques pour satisfaire nos besoins soi-disant viscéraux. Un message, un rendez-vous, une baise, et une porte claquée derrière la désillusion du cœur. Malsain au possible, c’est avec facilité que l’on prône ces relations éphémères sans grande poésie, parfois même sans véritable plaisir, juste avec le sentiment que l’on correspond bien à l’ère dans laquelle nous sommes nés. Une putain d’ère pervertie par l’hypocrisie du paraître, le besoin d’être dur sans le mot « amour » au bout des lèvres. N’est-ce pas le moment de revoir ce sentiment comme quelque chose de doux et enivrant ? Oublier un instant la peur d’être niais, oublier la baise de Bukowski et la niaiserie de Musso pour réinventer le sale romantisme de Gainsbourg. Quelque chose de fort, d’intense, sans loi de fidélité, par simple idée du cœur. Retrouver ainsi cet insatiable plaisir de rechercher l’inconnu et l’impossible chez une personne que l’on peut croiser tous les jours au bord de nos habitudes, une personne nous permettant ainsi de perdre tous repères, de nous faire tomber dans ce gouffre sentimental inexistant dans nos relations actuelles. Oublier un instant les autres pour ne penser qu’à deux, sans culpabilité de ringardise, sans idée de candeur, parce que toi et moi pouvons croire à l’envie d’une rencontre différente, attendris par la beauté de deux êtres identiques, aux mêmes désirs et mêmes ambitions. Rimbaud voulait réinventer l’amour, le 21e siècle l’oublie.

A vos baises aimablement moche,
M.

The 21st love, my love.

A shake stomach on « The Bridges of Madison county », and the unmanageable truth resurfaces : in that world guide by attractiveness of body, and fuck without future, can we justify real love ? Some virtual accessories, today useful to satisfy our visceral so-called needs. A text, an appointment, a fuck, and a slammed door behind the disillusion of the heart. Insane as possible, this is with facility that we now advocate these ephemerals relationships without big poetry, even sometimes without real pleasure, just with the feelings that we well correspond to the era in which we’re born. A fucking era pervert by the hypocrisy of the make-believe, the need to be strong without the word « love » on lips. This is not the time to see this feelings such as something sweet and heady? Forget one moment the fear to be silly, forget the fuck of Bukowski and the silliness of Musso to reinvent the bad romanticism of Gainsbourg. Something deep, intense, without law of fidelity, by the simple idea of the heart. Find again this insatiable pleasure to search the unknown and impossible in someone we can meet every day on the brink of our habits, someone allows us to lose any marks, to bring us down in the non-existent sentimental abyss in our current relationships. Forget one moment the others to only think for two, without culpability of tackiness, without idea of candor, because you and I can believe in the desire of a different meeting, moved by the beauty of two identical personality, with same desires and same ambitions. Rimbaud wanted to reinvent love, the 21st century forgets it. 

To your kindly ugly fuck, 
M.



9 commentaires :

Dethilma a dit…

Encore une fois j'adore ta manière d'écrire. Je pense la même chose, mais je n'ai pas ton tallent pour mettre tous ces beaux mots sur ma pensée.
Bravo, comme toujours!

xx
http://awindowonmyuniverse.blogspot.fr/

Anonyme a dit…

lire ce texte joliment écrit avec la musique en fond : pur plaisir, merci

BLUEBERY a dit…

Merci, ça me touche beaucoup; vraiment.

Léa a dit…

Toujours autant amoureuse de ton blog.
J'ai juste une petite question qu'on t'a déjà sans doute poser : Tu es parti en Angleterre comment?
(Enfin dans quel contexte?)

BLUEBERY a dit…

On me l'a beaucoup posé mais je ne me lasse pas d'y répondre. Si tu veux contactes moi via ma page facebook "bluebery" qu'on puisse communiquer plus facilement. (Tu as le lien en haut à gauche du blog via un signe fb bleu comme un les connait bien) Ou mon adresse mail si jamais tu préfères rester en "anonyme"

Anonyme a dit…

Tu es vraiment une belle personne Manon, je regrette de ne pas t'avoir plus connu quand tu n'étais pas encore à Londres.

BLUEBERY a dit…

C'est troublant, encore plus devant quelqu'un dont on ne connait pas l'identité. Mais merci. Prends contacte avec moi quand je serai de retour en France, si tu y es toujours.

Anonyme a dit…

Je ne sais pas si on peut qualifier ça de chance, mais je sais que moi je n'ai pas cette faculté de "bien écrire", de mettre des mots sur mes plus profondes pensées; et pourtant j'aimerai tellement.. alors tu m'impressionnes pour ça, vraiment

BLUEBERY a dit…

Ton message m'a donné le sourire et m'a rendu étrangement mélancolique, c'est beau venant de quelqu'un qui n'a soi disant pas cette faculté de "bien écrire" ses pensées profondes... Tu sais, je crois que l'écriture vient de l'acquis mais aussi du travail, tu n'as jamais essayé?