lundi 18 février 2013

Utopie d'une jeune rêveuse


Quelle difficulté, quelle querelle lorsqu'il s'agit de choisir son propre avenir, ses propres passions et son propre chemin dans le but d'accéder à ce qu'on appelle SA propre réussite. Le problème récurant aujourd'hui revient à ceux qui désirent s'écarter du chemin habituel des études que la société nous impose. J'avais déjà eu un mal fou à convaincre mon entourage que des études littéraires étaient faites pour moi, car de toute évidence ces études sont incertaines, n'ouvrent que trop peu de voies et sont souvent destinés à ceux qui ne savent pas encore quoi faire. Mais où mettez-vous ceux qui aiment lire, écrire, et qui se sentent conquis à la simple idée d'entreprendre ces études?  Je ne comprends pas cette société qui prône les matières scientifiques en négligeant les littéraires, comme si l'humanité entière était prédestinée à un devenir de génie physicien ou chercheur. Faut-il réellement écouter l'opinion commun avant d'écouter le sien?
Il est vrai que je suis actuellement animée par ce sujet qui me touche et m'emporte vers un monde que je dois me construire seule. Ayant comme projet de partir l'année prochaine après mon bac, une année à Londres, autrement dit "une année sabbatique à l'étranger" je peux vous promettre que ce dessein ne plaît pas. Je comprends que certaines personnes ne sont pas à même de suivre le chemin que je désire suivre, mais je ne leur demande en aucun cas de le faire; je suis lucide et consciente que je ne choisis pas la facilité, car partir un an pour faire une prépa littéraire en rentrant n'est pas facile, notamment dans l'idée du doute de pouvoir être prise à mon retour.
Mais pouvez-vous réellement vous permettre de louer, vanter les mérites d'un parcours parfait dans la vie d'un étudiant "normal"? Où placez-vous donc l'envie, l'avidité? De quelle manière pouvez-vous vous endormir le soir en écrasant toutes passions de personnes fiévreuses d'accomplir ses rêves si attendus?
Je ne demande pas qu'on me comprenne, mais qu'on accepte ; qu'on accepte ces projets inattendus dans la vie d'étudiant désireux de désirs précis. Cette année me permettra de connaître mes capacités, mes limites, et peut-être me connaître vraiment. Depuis maintenant 18 ans je n'ai pas pu de profiter d'une quelconque maturité afin de m'infliger mon propre moi, mes propres défauts et je pense que c'est une envie légitime avant de prendre la décision de ses études supérieures qui régiront mon métier futur.

(Merci Basile pour ce beau dessin qui me fait extrêmement plaisir)

2 commentaires :

Dethilma a dit…

Moi aussi je souhaiterai partir après mon BAC à l'étranger, découvrir le monde, devenir bilingue !
Ne pas savoir ce que je veux faire est horrible. Pas de but, pas de motivation...
Mais on me dit qu'apès avoir fait une année sabbatique, personne n'a le courage de reprendre ces études..je ne sais pas.
En tout cas, bonne chance à toi Manon ! :)

Anonyme a dit…

Oui, nous sommes d'accord! J'ai lu ce post sans laisser de commentaire mais sache que ma tête ne cessait d'acquiescer au fil des mots...