Le retour d'une idylle

Photo de Stephanie Durbic

La puissance de 96 heures musicales, au sommet de ce qu'on appelle "l'eargasme" dans notre jargon de jeun's. C'est bien la première fois de ma vie que j'accepte avec jouissance la sueur, les poils, les douches glacées pour se laver partiellement, le bruit de 8 heures du matin jusqu'à 8 heures du matin, des dragueurs potentiellement incorrects, le vomi, l'attente, la chaleur étouffante, la bière chaude. Mon ami le festival m'a séduit, à croire qu'être sale, ça me plait. C'est justement cette globalité qui nous plait à tous. Une communauté se crée alors pendant quelques jours, oubliant nos préjugés habituels, nous réunissant tous dans l'amour de la musique. Vous décrire chacune de mes émotions durant ces 4 jours serait impossible, je suis moi-même rentrée avec la certitude d'avoir vécu un truc fort, sans savoir réellement quoi. J'ai été émerveillée par l'attractivité de certains artistes que j'ai l'habitude de côtoyer seule dans ma chambre, en vinyle ou par écouteur interposé. J'ai compris Woodkid ou le Chapelier fou comme des dieux du frisson, du pleur et du trouble musical. J'ai dansé sur Disclosure ou Busy P jusqu'à en perdre toutes mes forces. J'ai découvert des musiques qui m'ont donné envie de pleurer, faire l'amour, danser, chanter, me balancer doucement, taper du pied, garder les yeux et la bouche grands ouverts, crier-hurler-gueuler.

L'idylle des Eurockéennes et moi est une histoire d'amour qui ne fait que commencer. 

Juveniles

Asaf Avidan

Lily wood and the Prick

Woodkid

Is Tropical

Hyphen Hyphen

Tame Impala

Disclosure

Et pour finir une petite vidéo prise par mon super téléphone lors du concert de Woodkid

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