Heart of stone

Retour surprise dans la ville que j'avais quitté avant mon départ Londonien. J'ai gagné quelques degrés mais la pluie ne m'épargne même plus ici. Aurait-elle prit le goût de me suivre? Une chaleur humaine remplace alors cette fraicheur hivernale, séjour déjà riche en émotions qui me permet de me recentrer sur mon avenir et retrouver ma douce place dans le cocon familial. Étrange sensation d'un retour en arrière après avoir connu l'immensité d'une capitale. Je suis ainsi devenue étrangère dans mon propre pays, rassurée et désolée de reconnaître une France qui ne changera décidément jamais. J'ai été radicalement coupée de toutes informations plus ou moins importantes qui ont sûrement régit vos précédentes conversations, et c'est toujours aussi triste de voir que notre pays accorde plus d'importance à -l'incroyable- vie privée de notre cher président qu'à la politique en elle-même. Dieudonné ne deviendra pour sa part qu'un vulgaire comique tristement destiné à la honte de l'espèce française. À quand une révolution dans les rues, motivée par autre chose qu'une suppression du mariage gay? À quand pourrons-nous de nouveau être fiers de notre pays tout de même riche culturellement, sans passer par  la phase honteuse de ces manifestations et de ces paroles témoignant d'un manque de lucidité et d'ouverture d'esprit? J'aurais tant aimé être aussi enjouée par la culture française que mes amis anglais adorent. Des noms comme Rimbaud, Camus ou Gainsbourg ont su garder notre belle réputation sous une cloche de verre qui se fêlera petit à petit si l'esprit global de notre pays ne change pas radicalement dans les années à venir. Aussi peu cultivée en politique que je puisse être, je reste scandalisée et honteuse de cet état aigri et vieux jeu qui ne cessera jamais de mal me surprendre. Laissez-moi alors dans l'ignorance londonienne qui me conviendra bien mieux jusqu'au jour où nous reproduiront intelligemment nos belles années 68 nourries par l'envie de changer, de grandir et d'évoluer dans un esprit différent. 

(Pour être honnête, cet article a débuté par mon histoire capillaire que j'ai préféré occulter en parlant d'un des sujets qui auront la capacité de me rendre vraiment vivante (et révoltée) donc oui, juste pour dire, je suis devenue blonde. Très très blonde.)

Surprise return in the city which I left before my trip in London. I gained some degrees but the rain spares me not even here. Would it have took the taste to follow me? A human heat replaces this winter's freshness, travel already rich in feelings which allows me to refocus on my future and find my soft place in the cocoon family. Strange sensation of a backward step after have known the unlimitedness of a capital. I became foreign in my own country, reassured and saddened to recognize a France which will undoubtedly never change. I was radically cut by any more or less important news which have certainly governs your previous conversations, and it always so sad to see our country grants more importance in the -incredible- private life of our dear president than for the politics in itself. Dieudonné will only become for his part a vulgar comic sadly intended for the shame of the French species. When we're gonna have again revolution in streets, motivated by something else than an deletion of the gay marriage? When we're gonna be proud again of our country all the same rich culturally, without passing by the shameful phase of these demonstrations and these words testifying of a lack of lucidity and open-mindedness? I would so much be cheerful by the French culture which my English and Spanish friends adore. Names as Rimbaud, Camus or Gainsbourg knew how to keep our beautiful reputation under  a glass bell which will crack little by little, if the global spirit of our country doesn't radically change in the coming years. However, little cultivated in politics I can be, I remain scandalized and shameful of this state embittered and old fogy which will never stop to surprise me in the bad side.  Leave me in the ignorance of London which will suit me much better until the day when will reproduce our intelligently and beautifully 68 years fed by the desire to change, to grow and to evolve in a different mind. 

(To be honest, this post began with mu capillary story that I preferred hide by speaking about one of the subjects which will have the capacity to make me really alive (and revolted), thus yes, just to say, I became blond, really, really blond.)